Angkor Wat, plus grand temple religieux du monde signifie « Temple Cité Royale ». Symbole du Cambodge, on le retrouve sur le drapeau national et sur les billets. Construit sous le règne de Suryavarman II, il était au départ hindou puis est devenu bouddhiste. On considère qu’une armée de 300 000 ouvriers et 6 000 éléphants ont participé à sa construction. Chaque année plus de 3 millions de touristes du monde entier visitent cette merveille, inscrite au patrimoine l’UNESCO depuis 1992. On vous raconte notre expérience.

Siem Reap, camp de base

La ville touristique de Siem Reap constitue un point de chute pour aller visiter les temples. Moins agressive que Phnom Penh, nous l’avons trouvée agréable avec ses nombreux marchés, sa rivière, ses hôtels et restaurants de luxe. Nous avons entendu parler de la fameuse « Pub street ». Génial, j’imaginais une ruelle sympa longée de bars ambiance avec des groupes en live. En fait, il s’agit d’une rue ultra lumineuse et bruyante où l’on vous sert des boissons dans des bars ambulants et où les gens en terrasse boivent leurs cocktails hors de prix en silence car la cacophonie musicale à fond de balle empêche tout dialogue. Un chouia vulgaire et malsain tout ça… Très peu pour nous. D’autant plus que suite à une fièvre passagère due à un virus inconnu, nous avons comme recommandation du médecin de nous reposer. Cela nous convient très bien !

La légendaire rue de Pub Street à Siem Reap

Angkor Wat dans le noir

Allez, on se motive quand même pour aller visiter le plus grand monument religieux du monde ! Afin de jouir de plus grandes liberté et rapidité, on choisi de louer un scooter. Certaines rumeurs prétendent qu’il est impossible d’arpenter les temples en deux roues motorisé, n’y prêtez pas attention, encore un mensonge pour vous vendre les services d’un tuk-tuk. Le pass à la journée coûte quand même 37$ par personne. On se contentera d’un seul jour, étant sur la fin du voyage, on veille à nos sous ! On décide de faire comme les plus courageux et de se lever aux aurores pour regarder le lever du soleil, qui ne se lèvera pas. En revanche, on les a vus les centaines de touristes armés de capes de pluie, de parapluies et de selfie sticks !

Pas de levé de soleil, mais un bon raz de marrée de touristes

Lorsque nous arrivons, le ciel noir menaçant parsemé d’éclairs de chaleur créé une ambiance mystique. Tels des explorateurs, nous pénétrons le temple aux élégantes tours en bouton de fleurs, éclairés à la lampe frontale.

Quand la lampe de poche fait naître la dentelle qui sculpte les murs

Angkor Wat a été construit au XIIème siècle sous Suryavarma II, selon les règles architecturales khmers mais à une bien plus grande échelle. Roi usurpateur et ambitieux, Suryavarma II se devait d’asseoir sa légitimité et s’associe à un dieu : Vishnu. Ainsi, le monarque donne une dimension sacrée à son règne. On retrouve de nombreuses représentations gravées du Dieu aux quatre bras, un coquillage, une boule, un bâton et un disque dans chaque main.

Vishnu, un des principaux dieux de l’hindouisme

Construit uniquement à base de pierres, il faut imaginer Angkor Wat autrefois recouvert de couleurs et les toits peints en dorés, cela devait être une pure merveille. Les bas-reliefs adroitement sculptés et finement ciselés sur les murs relatent des mythologies. Ça sent très fort l’humidité et les bouchons de touristes se forment déjà l’intérieur des étroits couloirs. Cela a l’art de gâcher clairement l’expérience, attise notre colère et pousse à partir visiter d’autres temples.

Ambiance mystique autour d’Angkor Wat

Nous enfourchons notre scooter tout doré et partons explorer le site. L’objectif visé : parcourir la petite boucle en sens inverse afin d’éviter au maximum les hordes de touristes (du moins au début).

On s’est parfois un peu trop excentrés

Les temples se suivent mais ne ressemblent jamais

Banteay Srei, Ta Prom, Ta Keo, Bayon, Angkor Tom, Baphuon, Preah Khan, chaque édifice possède sa singularité. Un arbre s’impose dans les ruines de Ta Prom. Le fin visage récurrent creusé dans la pierre d’Angkor Tom envoûte ses visiteurs. Difficile de se repérer dans les couloirs sans fin du Preah Khan. Tep Pranam abrite et protège un mur de divinités vêtues d’imposantes parures de bijoux, au visage serein, dans un état remarquable état de conservation.

L’entrée est de Bantea Srei

Banteay Srei

Le fameux Ta Prohm et son majestueux arbre venu s’inviter dans l’architecture du temple

Le selfie de circonstance

Sur les hauteurs de Phnom Backheng

L’histoire d’Angkor Thom habille ses murs

Les sourires de Bayon

Les divinités du mur caché, au nord de la terrasse des éléphants

Au centre de Preah Khan

Nous revenons en fin de journée sur Angkor Wat pour admirer le coucher du soleil… qui ne se couchera pas non plus. Grâce à la pluie, il y a déjà moins de monde et nous pouvons accéder aux tours principales. L’ascension du niveau le plus élevé était sans doute réservée au roi et aux prêtres. C’est en hauteur, sous un ciel à nouveau gris et pluvieux que nous concluons cette longue journée dans une ambiance qui invite à la sérénité et au silence.

On échappe quand même un peu aux touristes en fin de journée

Une prière trouvée sur un des piliers du temple

Le temple qui trône sur Angkor Wat

On ne peut qu’admirer la vue panoramique du site

Un patrimoine en péril

Cet héritage exceptionnel est malheureusement aujourd’hui menacé par de nombreux facteurs. L’érosion met notamment en péril les sculptures extérieures sujettes aux intempérie. La « maladie du grès » menace de faire tomber des parties des bas-reliefs et détruirait certaines fresques. Sans oublier les infiltrations et l’humidité qui provoquent des fissures dans la roche. La végétation protégeait jadis les temples à présent exposés à la pluie. Et bien sûr il faut considérer les milliers de visiteurs chaque jour. Rares sont les régions restreintes au public et malheureusement, certains inconscients grimpent sur la pierre, effleurent les gravures, s’appuient contre les murs. A visiter tant qu’il est Angkor temps…

Catégories : Cambodge

2 commentaires

Brigitte · 4 décembre 2017 à 9:36

Merci pour ce reportage très intéressant
J’en veux Angkor quelques uns avant votre retour 😉

helene · 8 décembre 2017 à 3:42

ouais les gars c’est bien c’est beau !

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