Nos attentes étaient plutôt hautes et la ville a réussi à nous séduire sans grande difficulté. Nous sommes tombés sous le charme de Buenos-Aires qui n’a rien à envier aux autres capitales. On vous explique.

Il faut dire que l’on a eu une chance incroyable niveau météo. Première impression : le centre est ultra moderne et développé. La place centrale Plaza de Mayo (nommée ainsi après mai 1810, date de la révolution, amenant le pays à son indépendance) ne peut que rappeler Paris avec ses toits verts oxydés, son obélisque et ses grandes maisons coloniales avec balcons.

Monument au Général Manuel Belgrano, créateur du drapeau argentin

Plaza De Mayo

On y trouve notamment la « Casa Rosada » (maison rose), résidence du président et d’autres façades toutes aussi jolies les unes que les autres. Les rues surprenamment très propres sont bordées d’arbres, on aperçoit même de nombreuses espèces d’oiseaux en plein cœur de la City !

Barrez-vous les pigeons !!!

À quelques pas de la place centrale se trouve le quartier Puerto (port) Madero qui ressemble étrangement à Londres, plus précisément à Canary Wharf, de par son vieux port réaménagé, ses rues piétonnes et terrasses. L’endroit extrêmement agréable est le quartier le plus récent de la capitale.

Puerto Madero, quartier gentrifié de l’ancien port

Non loin du port, on se déplace dans les rues ombragées par de hauts gratte-ciels, on traverse à plusieurs reprises de gigantesques avenues comme (jusqu’à 14 voies), ce qui donne clairement des airs de New-York. L’avenue du 9 Juillet est d’ailleurs la plus large du monde avec 140 mètres de large. Cette importante avenue dévie au nord pour éviter l’ambassade française qui aurait refuser la démolition du bâtiment. On retrouve aussi les taxis officiels « bi-goût » jaunes et noirs nous font penser aux « black cabs » de Londres et aux taxis symboliques jaunes de New-York. Coïncidence ?

Obélisque de Buenos Aires construit pour commémorer les 400 ans de la ville

Avenue du 9 Juillet, l’avenue la plus large du monde ! (140m de large)

La pléthore de parcs fleuris sont le rendez-vous de nombreux amoureux, coureurs, photographes et leurs jeunes mannequins, promeneurs de chiens et leurs hordes de bêtes à poils (jusqu’à huit chiens par promeneur !).

Parque 3 De Febrero

Ce parc du 3 Février est décidément très agréable

Comme dans toutes grandes villes, le street art décore les murs et si l’on fait attention, on trouve de drôles de personnages cachés et œuvres d’art dispersées.

Qui n’a pas étudié Mafalda en cours d’espagnol par le dessinateur argentin Quino ?

La ville est pleine de street art pour notre plus grand plaisir

Marcher sur la tête ?

Nous avons été étonnés de voir autant de boutiques de décoration style rococo, un magasin sur trois vend des chandeliers, lustres, statues de chérubins et une multitude d’objets de décoration dorés.

Le très riche et réputé quartier de La Ricoleta abrite le célèbre cimetière du même nom où sont enterrées de nombreuses célébrités nationales telles qu’Eva Perón première dame de 1946 à 1952. Malheureusement arrivant trop tard nous n’avons pas pu le visiter mais par dessus le mur nous avons aperçu d’immenses allées, d’incroyables stèles, toutes différentes les unes des autres ornées de statues, de colonnes, d’anges.

Cementerio de la Recoleta

Palmero est également un immanquable de Buenos-Aires, c’est devenu LE quartier cool et bourgeois avec cafés et restaurants à tous les coins de rue et de belles maisons peintes avec goût et couleurs.

Plaza Serrano

En parlant couleurs, impossible de ne pas aller faire un tour dans la rue Caminito, à Boca (alias Camden Town de Londres), au sud de la ville où regorgent magasins de souvenirs, icons du célèbre Maradona, danseurs de Tango et surtout les fameuses maisons en tuiles multicolores. Premier port de Buenos Aires, le quartier a subi l’influence des vagues d’immigrés italiens et espagnols durant le 19ème siècle. Ces derniers, vivant dans la pauvreté ont peu à peu construit des maisons avec le matériel disponible. Et puisque Buenos Aires est au bord de l’océan, les nouveaux arrivants ont construit leur habitation avec les restes de matériel initialement destiné à l’entretien du port, ou des bateaux. Les peinture de bateaux ont elles aussi été utilisées pour les maisons, d’où les différentes couleurs.

Bario de la Boca

La Boca Caminito

L’endroit étant devenu purement touristique, on ne s’y est évidemment pas attardé. Il n’est d’ailleurs pas conseillé de s’y promener la nuit ou de s’éloigner des chemins touristiques…

Qui dit Buenos-Aires dit tango ! Sous les recommandations de nos hôtes couchsurfing Facu et Lucía, nous avons passé un moment agréable à la Catedrale, ancienne grange reconvertie en club et décorée de façon chargée et originale. Tous les soirs, des cours de tango tous niveaux sont dispensés puis place ensuite à la pratique. Nous avons passé notre tour pour le cours mais nous sommes régalé de la vue des pas si élégants et harmonieux des danseurs et danseuses.

Cours débutant avant de laisser place aux pros du genre !

Enfin, courte visite au nord, à une heure en train du centre, dans la ville de Tigre surplombée d’îles, appréciée des locaux pour son calme, les balades en bateau. En tant que touristes, la visite d’une heure en péniche s’impose, cela permet d’avoir un aperçu globale des infrastructures sur les îles.

Maison typique bordant les rivières de Tigre

Pratique le bateau pour aller bosser

À nos yeux, les porteños comme on appelle les habitants de la ville sont accueillants, amicaux et détendus. On a remarqué qu’ils faisaient la queue encore mieux que les anglais. Quelle discipline pour attendre le bus, ils nous ont impressionné sur ce coup-là !

Étrangement disciplinée pour une nation hispanophone

En revanche, la vie à Buenos Aires est décalée, il nous a été difficile de tenir le rythme. Les Argentins ne finissent pas le travail, les études avant 22h en général, ils dînent tard et ne sortent en soirée qu’à partir de minuit même en semaine. En crapahutant vingt kilomètres par jour, comment voulez-vous qu’on suive ?!

Nous finissons en beauté notre séjour argentin, je dirais même plus sur le continent américain – merci pour cet accueil chaleureux. Après six mois de poulet, empañadas, bon vin, holà que tal, « Despacito » et de froid, cap rapide chez les aussies 🙂

Off we go to Oz !

 


1 commentaire

Clémence · 4 octobre 2017 à 1:18

Tout ça nous met l’eau à la bouche !! On a hâte de découvrir cette ville !
Bisous à vous deux 😉

PS: vous avez fait le canyon del colca ?

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