On y est !!! Encore une fois ce n’était pas gagné. Sur la route pour nous rendre à la capitale chilienne, en plus des conditions météorologiques désastreuses, la boîte de vitesse du bus s’est cassée, obligeant le chauffeur à rouler à moins de 20km/h sur une route glissante, jusqu’à la frontière où l’on a dû changer de  bus. Chauffeurs de bus, douaniers mal organisés et indécis, nous avons bien attendu presque deux heures sur place, dans le froid, avec des instructions pas très claires et des voyageurs râleurs. Heureusement que nous sommes en vacances… Enfin, on monte dans un nouveau bus, en provenance du Paraguay. On ne connaissait pas encore cette nationalité, ils nous ont paru fort sympathiques et détendus. Nous voilà au Chili, seins et saufs, pays que nous explorerons les prochaines semaines, le plus loin possible vers le sud.

En route pour la frontière Chilienne !

La ville est très grande ! Comme beaucoup de capitales, l’architecture est très variée, on y trouve aussi bien d’anciens bâtiments charmants que des hauts immeubles modernes, pour former un ensemble hétéroclite. La monnaie est perturbante, 1€ équivaut à près de 760 pesos chiliens. On a tendance à se croire très riches. Autant dire qu’avec 1 000 pesos, on ne va pas bien loin… Santiago est équipée d’un métro moderne et sécurisé (pour ce que l’on a vu). Il dispose de 5 lignes qui desservent une grande partie de la ville. Le tarif est largement abordable : entre 610 $CLP et 740 $CLP par trajet (0.8€ & 0.97€), dépendant des heures creuses et heures de pointe.

Seulement 5 lignes, facile !!!

Repérés par la sécurité

La ville compte six terminaux de bus ! C’est un sacré bazar, cela dit, prendre le bus au Chili est bien moins cher que chez leurs voisins Argentins ! En parlant transports, il faut savoir qu’Uber est interdit ici mais on en trouve très facilement. En général, ils évitent de nous prendre dans des endroits peuplés, un passager monte à l’avant pour ne pas laisser penser qu’il s’agit d’un service de taxi. On les soupçonne pour la même raison de tenir la causette sur le trajet ainsi que de nous faire signe par la vitre lorsque l’on est descendu du véhicule ; certain nous avouent même avoir déjà eu des échanges violents avec les taxis jaunes officiels. Plutôt surprenant la première fois, mais on se prête au jeu, au final ça arrange tout le monde. Nous sommes bien sûr allés faire un tour sur la très vivante « Plaza de armas », qui regorge d’artistes, de musiciens et malheureusement d’un certain nombre de personnes démunies. En plus des palmiers, on y trouve la Cathédrale Métropolitaine de Santiago, le Musée Historique Nacional (retraçant l’époque coloniale, l’indépendance et la révolution industrielle jusqu’au coup d’Etat de 1973) ainsi que l’énorme Correo Central de Santiago (bureau de Poste historique).

La cathédrale Métropolitaine de Santiago

En trois jours il paraît difficile de faire le tour de la métropole. Quelques quartiers ont retenu notre attention. Le barrió Italia a un côté bien hypster avec ses magasins de décoration, d’antiquités, ses petits restaurants. C’est quand même très résidentiel. Le Quartier Bellavista est reconnu pour le street art très présent sur presque chaque mur. Qu’on s’entende, lorsque l’on dit street art, il y a vraiment de superbes œuvres peintes, des mosaïques au sol et des graffitis beaucoup moins artistiques.

Z’ont pas ça à Shoerditch !

Trouve le rapport entre Mad Max, Chucky et Frida Kahlo

On y trouve également des bars peu chers. Une bonne partie des locaux se trouvent d’ailleurs en terrasse, à siroter de la bière malgré le froid ambiant. Nous avons particulièrement apprécié le patio Bellavista qui est un regroupement de bars, plus sympas et branchés les uns que les autres, avec terrasses, éclairages tamisés, musique.

Le « Patio Bellavista » et ses innombrables bars

Nous avons bu une pinte dans un pub irlandais (avec une pointe de nostalgie). Au final, à ce prix (3 800 CPL =  5€), nous n’avons pas enchaîné les tournées comme à notre vieille habitude ! Nous nous sommes frayé un passage parmi les touristes au Cerro (mont) Santa Lucia pour apprécier, en haut de l’escalier construit dans la roche, un bel aperçu de la ville. Petite parenthèse : c’est aussi la folie des selfies et selfie sticks ici… insupportable ! Niveau vue sur la ville, nous avons trouvé encore mieux : le Cerro (toujours mont) San Cristóbal. Certains le grimpent en vélo, en funiculaire ou en téléphérique, nous avons évidemment préféré le faire à pied. À 845 mètres d’altitude, nous rencontrons un petit musée expliquant l’évolution du parc alentours, des petits commerces de souvenirs, la Vierge Marie Immaculé Conception, d’innombrables selfie sticks… et le « humo ». Il s’agit d’un épais brouillard de pollution provoqué par une circulation intense dans la ville cuvette et du chauffage des maisons généralement au bois.

Vue du Cerro San Cristóbal

L’Imaculée Conception dominant la ville

Santiago abrite également bon nombre de marchés en tout genre : marchés aux fleurs, aux puces, poissonniers, de fruits et légumes.

Y’a pas de bulots mec !?

Une des entrées du marché central

N’étant pas forcément des plus à l’aise avec la foule, nous ne nous sommes pas éternisé aux marchés. Enfin, entre tous les musées nationaux gratuits, nous avons choisi de visiter le « Museo de la Memoria y los Derechos Humanos » (de la mémoire et des droits de l’homme) pour son histoire sur la dernière dictature militaire du pays.

C’est le gros bâtiment vert à gauche hein !

Nous y avons beaucoup appris sur le coup d’état de Augusto Pinochet en 1973, et toute cette période noire de l’histoire chilienne, qui a duré jusqu’en 1990 et pendant laquelle un grand nombre de personnes ont été tuées, sont disparues ou ont été torturées.

Fatigués du froid de la capitale, nous partons une journée sur la côte ouest à Valparaiso, situé à une heure de bus.

Catégories : Chili

3 commentaires

Mum Brigitte · 27 août 2017 à 8:54

Merci pour ce brillant reportage !
On s’y croirait un peu
Bisou à vous
Bonne continuation

Ln · 28 août 2017 à 6:41

Ok les gars , on continue! Prenez pas froid. Bsx

morgan · 3 septembre 2017 à 7:23

Ah Santiago et son patio Bellavista, ville sympa et tres dynamique! Bonne route les amis

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