La magie du désert de Uyuni

Pendant quatre jours, nous en avons pris plein la vue : déserts, lacs colorés, volcans, ruines, animaux sauvages. Ce fut un voyage intense et extraordinaire au cœur de la nature et du froid.

Quand j’étais sur la route toute la sainte journée !

Accompagnés de Clémence et Nicolas, originaires des Ardennes que nous avons rencontrés au canyon de Colca puis retrouvés à Sucre, nous avons pris la route du désert en 4×4, au départ de Tupiza, en compagnie de notre chauffeur Elvis, sa femme notre cuisinière Miguela et leur petit Gaël.

Listo chicos ?

Bien content de croiser une voiture quand tu tombes en panne dans le désert

Lors de ce tour organisé par l’agence Torre, nous avons été émerveillés par la couleur et singularité des nombreux lacs qui doivent leur distinction à leur composition : lac vert, lac blanc, noir, Céleste, coloré (rose) où l’on peut apercevoir flamands roses et alpagas. Le lac Hedionda a une odeur très particulière de poisson douteux car il contient du souffre. Le lac Kollpa tient son nom de la substance présente dans ses eaux : le kollpa qui est un puissant détergent naturel, utilisé également pour traiter la calvitie.

Le lac vert et son copain le volcan Licancabur (5 900m)

La lagune (très) colorée

La lagune noire entourée de formations de roches volcaniques

Nous avons traversé le désert de Dali nommé ainsi car des formes se sont créées naturellement dans la roche, semblables aux œuvres de l’artiste espagnol. Dans le même esprit, nous avons admiré la coupe mondiale de football, aperçu le continent de l’Afrique, un énorme cœur, façonnés au gré du temps et du climat. Comme dit Elvis, il nous faut faire preuve d’imagination…

Ô le beau cœur rocheux !

Saurais-tu trouver le continent africain ?

Moment inoubliable de cette excursion : se baigner dans les eaux chaudes thermales alors qu’il fait à peine 20° à l’extérieur, à une altitude de 4 300 mètres avec vue sur les Andes délimitant la frontière Chilienne.

Chienne de vie…

Les flamants roses ne sont pas mal non plus à ce jeu là

Il faut savoir qu’à de telles hauteurs, les nuits d’hiver sont très froides (en moyenne -20°) et les journées sont relativement bonnes bien que le soleil soit impitoyable. Le circuit propose aussi la découverte de geysers. Quelle drôle d’impression de traverser l’énorme sortie de fumée mal odorante, bruyante et continue. Bizarrement l’argile expulsée des profondeurs sous l’effet du gaz est tiède alors que nous la croyions brûlante.

C’est drôle, mais ça pue ton truc

Tu veux être mon copain ?!

Pour la dernière nuit, nous avons dormi dans un hôtel constitué exclusivement de sel, un avant-goût de l’exploration du lendemain : le salar de Uyuni. Celui-ci consiste en un désert de sel étalé sur 12 000 km2. Cette étendue de parterre blanc à perte de vue est incroyable. L’île d’Incahuasi aux cactus démesurés est le seul obstacle à ce néant. La grimper aux aurores pour attendre l’arrivée du soleil reste une superbe expérience. La quantité colossale de sel extrait du salar n’est pas exportée mais n’est consommée que dans le pays, comme beaucoup de leur production nationale. Le litium présent sur place représente 80% du minéral mondial.

Un hôtel fait presque exclusivement de briques de sel !

Levés à 5h du matin par -10°, mais toujours avec le sourire

A croire que le sel fait pousser les cactus !

Ba non, à part du sel, y’a pas grand chose…

Le salar de Uyuni fait aussi parler de lui tous les ans depuis quatre ans en janvier lors de la fameuse course mondiale du Paris-Dakar. Faute de stabilité politique et de sécurité, cette dernière n’a plus lieu en Afrique mais en Bolivie, ce qui fait la grande fierté de ses habitants.

On est loin du Sénégal quand même

Le moment est à la détente, profitant de cet environnement on ne peut plus vierge nous avons participé à une séance photo « grands effets spéciaux ».

Le monstre Gaelito !

Le bisou, le bisou !!!

Les funambules de l’extrême

Attention, fumer tue ; même dans le désert !

Merci la Bolivie pour ces beaux souvenirs, l’Argentine nous voilà en grande forme pour te parcourir et t’apprécier.

J’avais toujours rêvé de courir sur une vieille loco comme dans les films 🙂