Pérou : première étape

Du Costa-Rica, l’avion nous emmena à Lima, où le voyage continua à Ica, puis à Nasca pour finir en beauté à Abancay.

Les plages de surf en bordure de Lima

Lima, capitale du Pérou, presque 10 millions d’habitants et ça se ressent. La province est divisée en 43 districts qui sont étalés sur de grandes distances, difficilement réalisables à pieds. La circulation est vraiment très dense et les conducteurs ont la fâcheuse manie de klaxonner pour toutes les raisons du monde (signaler leur présence, interpeller les piétons, faire savoir leur mécontentement, indiquer qu’ils passent, ou qu’ils ne passent pas…) ; c’est assez insupportable. Ce sont les points désagréables​ de cette grande métropole.

Les immanquables de Lima :

• Le musée d’archéologie Rafael Marco Herrera. Celui-ci couvre toute la région péruvienne sur une large période : pré-céramique (8000 av. JC) à la conquête espagnole (1532 ap. JC), en passant par la très célèbre période Inca, qui n’a finalement duré qu’entre 1300 et 1532 ap. JC. Ce lieu expose un nombre impressionnant d’oeuvres casi-intactes.

On a retrouvé l’oreil cassée​ de Tintin

Sacrées boucles d’oreilles

Nous y avons entre autres appris que​ les Incas enregistraient toutes les informations administratives sur des « quipus ». Sur des cordelettes nouées étaient notées des informations comptables. Les couleurs, les nœuds et les distances entre ces derniers permettaient de distinguer le type d’objet ou bien les caractéristiques qui étaient enregistrés.

Quipus, le boulier Inca

Une section expose également les œuvres dédiées à la vie sexuelle très épanouie des Incas.

• Le parc de la réserve avec toutes ses fontaines illuminées. Un spectacle son et lumière remarquable y est joué tous les soirs de la semaine. Le parc détient même un record dans le Guinness du plus grand complexe de fontaines d’eau au monde. Treize fontaines de formes et hauteurs différentes jouent avec les éclairages et couleurs.
• Le parc de l’amour à Miraflores qui longe le remblai, avec en son centre un grande statut représentant un couple d’amoureux s’embrassant tendrement. On peut y apercevoir les surfeurs glisser sur les vagues, les aventuriers en parapentes.
• Les grands-places dans les vieux quartiers, avec les rues piétonnes, les nombreux marchands ambulants, les églises et groupes de musique.
• Boire un Pisco Sour, bien que ce cocktail traditionnel péruvien peut être dégusté partout ailleurs dans le pays. Il s’agit d’une liqueur de vin revêtue d’un blanc en neige et de quelques gouttes d’Angostura.

Le Pisco Sour (en vrai c’est bon mais sans plus)

Deuxième ville explorée : Ica. Le folklore sur les routes continue. Si l’on retire le nombre de taxis et de tuk-tuk, il ne reste plus grand monde. D’ailleurs, les minuscules taxis sont tous personnalisés : vitres teintées, bas de caisses, « tatoués » avec des messages du genre « Je vais où Dieu me dit, seul lui connait le chemin », de toute beauté !

Taxi traditionnellement tuné

Ce court séjour nous aura permis d’aller nous éclater sur les dunes de Huacachina et son oasis. Après près d’une heure secoués dans un buggy comme dans un manège en plein dans le désert, nous avons descendu les montagnes de sable à plat ventre ou assis sur des planches, à grande vitesse.

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Oups… ensablée en plein milieu du désert

Oasis is good

Direction Nasca (vu aussi Nazca), célèbre pour les lignes. Ces dernières peuvent être vues où aperçues soit par avion soit du (presque) haut mirador. Étant donné le coût élevé de l’avion, et des très courtes 20 minutes du tour pour essayer de distinguer les dessins, nous avons opté pour la seconde option. Le mirador ne permet d’apprécier que trois sur à peu près 70 des géoglyphes et d’apercevoir de loin les lignes. Cependant, nous pouvons rester le temps souhaité et ne pouvons pas rater ni l’arbre, ni la grenouille ni le lézard qui lui, a été coupé pour construire l’axe routier fort emprunté du Panamérica.

Un arbre dans le style Inca

Perdus​ dans la pampa…

Du haut d’un second mirador, nous avons observé une famille « royale ? » dessinée sur une montagne par une autre civilisation, les Palpas, entre 600 et 100 av. JC, bien avant​ les motifs de Nasca.

Pas si facile d’apercevoir la famille

Nous restons tout à fait perplexes et sceptiques quant à l’origine et aux explications de ces lignes et dessins. Ceux-ci​ dateraient d’entre 500 av. JC et 500 ap. JC (ça ne fait que 1000 ans d’écart !). Ces immenses tracés droits​ de plusieurs kilomètres auraient été dessiné​s par le simple fait de déplacer des pierres, laissant apparaître​ une terre fine et plus claire. Parmi les explications, plausibles et farfelues : les lignes serviraient de canalisations, elles auraient été utilisées comme calendrier, de routes pour se retrouver dans un endroit sacré, de système d’irrigation, de piste d’atterrissage pour les extraterrestres. Le mystère demeure entier. Après une visite au musée Maria Reiche, mathématicienne d’origine allemande et qui a dédié sa vie aux lignes de Nasca, nous n’avons pas découvert d’élément bien croustillant.

Randonnée dans les montagnes à la hauteur des lignes de Nasca

Sur la route vers Cusco, nous avons fait un arrêt dans la petite ville pas spécialement touristique d’Abancay. Le sanctuaire national d’Ampay est une superbe balade dans la montagne où la pénible montée à 3800m d’altitude nous offre à son arrivée une vue geniale sur un lac isolé.

Le lac supérieur du sanctuaire d’Ampay

Dommage que l’on se soit bien perdus sur le retour, pris d’une petite frayeur de devoir y passer la nuit. À suivre les étroits sentiers ouverts par les vaches et notre instinct, nous avons fini par retrouver nos pas, sans bien que mal. Cette journée nous aura permis de totaliser 27 033 pas, cumulés à un dénivelé d’un kilomètre. Ça s’est bien senti dans les cuisses !

À défaut de touristes, nous avons croisé beaucoup de vaches

Nous voilà en route montagneuse vers Cusco où nous espérons aller visiter une des merveilles du monde, le Machu Picchu d’ici quelques jours.