N’empêche, Campeche, c’est pas mal

Encore une bien jolie petite ville ! Le centre de Campeche ressemble aux rues de San Cristóbal avec toutes ses maisons de couleurs, ses routes piétonnes. Le centre ville est situé au cœur d’une forteresse datant du XVIème pour se défendre face aux pirates. On a retrouvé la gentillesse des gens, ça fait plaisir !

Plaza de la independencia

En revanche, pour une ville située sur le bord de mer, qui plus est, la mer des Caraïbes, il est vraiment frustrant de ne pas trouver de plages à moins de 10km du centre, d’autant que la plus proche (playa bonita) ferme à 17h… On est quand même allés y faire un tour « houraaa, ça sent vraiment les vacances là », première fois que l’on se baigne dans la mer depuis le départ. L’eau est bien chaude, en revanche, elle est peuplée d’algues qui viennent subrepticement vous chatouiller les pieds, jambes (beurk) et pas profonde du tout. On imagine d’ailleurs que très peu de Mexicains savent nager, ils restent tous au bord de l’eau et n’osent s’avancer dans les profondeurs. Bon nombre d’entre eux portent t-shirt, shorts dans l’eau, on se sent bien nus à côté ! Très vite, un groupe d’enfants se forment autour d’Olivier, les touristes se font rares ici. Les jeunes sont contents d’échanger quelques mots avec nous. Un homme m’a même offert une étoile de mer vivante dans un gobelet ! Je l’ai nommée Strella, puis lui ai rendu sa liberté (après avoir renversé le gobelet maladroitement sur la table…) Bref, ici on se sent bien accueillis.

Playa bonita

Passage obligé aux ruines d’Edzná. Son nom signifie « Maison de ceux qui connaissent l’eau ». Isolé à une soixantaine de kilomètres de Campeche, ce site archéologique est grandiose ! De très hautes pyramides dominent l’espace vert, où regorgent petits et gros iguanes.

Où est Charlie?

Cette ville était déjà habitée en 400 av. JC. et a connu son déclin en 1500 ap. JC. N’ayant pas de source d’eau à proximité, les Mayas ont mis au point un système hydraulique impressionnant pour retenir et utiliser l’eau de pluie. Le cœur de ce site se compose d’un énorme édifice : Temple Principal, de deux temples mineurs et d’un terrain de jeu de pelote. Le Temple Principal est bâti sur cinq niveaux ! Le temple des masques se caractérise par la préservation incroyable des représentations des deux masques à sa base.

Le paradis des iguanes

Par contre, quelle chaleur !

Pyramide principale d’Edzná

Sur le retour, nous nous sommes essayé au stop… et ça a fonctionné. Carlos, un petit commerçant, a eu la gentillesse de nous laisser une place dans sa voiture, entre les cartons de Stella Artois pour nous ramener en ville. Il nous a même​ acheté une spécialité culinaire en route : part de gâteau au maïs, (surtout au beurre) délicieux. Encore une bien belle rencontre !

Plus tard dans l’après-midi, alors que nous buvions notre 46ème bière au bord du remblai (discrètement car c’est interdit de boire en public…), nous nous sommes laissé surprendre par une tempête. Vu l’état du ciel et le vent qui soufflait, on aurait du se douter que ça allait être plutôt violent !

Winter is coming

Ça n’a pas manqué, une fois trempés jusqu’aux​ os, c’est sans retenue que nous sautions dans les flaques à pieds joints, comme deux enfants que nous sommes…

Si peu mouillée…

Le lendemain (jeudi), nous sommes allés visiter le musée de la culture Maya histoire d’en apprendre un peu plus sur les sites archéologiques de la région : Edzna, Uxmal, Chichén Itzá, Calakmul etc. Olivier a été ravi de découvrir que : les dates du calendrier Maya sont composées de 5 chiffres.

Petit instant mathématique : les dates s’écrivent sous la forme ‘X.Y.A.M.J’ où A, M et J sont respectivement l’équivalent de notre année, mois et jour. Quant à X et Y, ils sont multiples de 144 000 et 7 200 jours. Pour l’anecdote​, une stèle a été édifiée pour célébrer l’année 9.0.0.0.0. Je vous laisse convertir la date dans notre calendrier Romain 🙂 – https://fr.wikipedia.org/wiki/Compte_long

À nouveau, pour la énième fois, on refait les sacs, en route vers Mérida.