Il est temps de profiter des plages, de la vie sous-marine si réputées aux Philippines. Nous choisissons l’île de Cebu pour son histoire, ses multiples îles alentours renommées pour la plongée, et des tarifs abordables pour y accéder.

Cebu City

Deuxième​ plus grosse ville des Philippines, Cebu détient la première église catholique construite en 1565 : la Basilique del Santo Niño. Le nom vient de l’image d’un enfant, haute d’une trentaine de centimètres créée par des artistes flamands. La statue a été offerte par Ferdinand Magellan lors de son arrivée sur l’archipel des Visayas en 1521 au chef de tribu Rajah Humabon et sa femme, rebaptisés Carlos et Juana. L’explorateur portugais se fait tuer le mois suivant son arrivée. Quelques années plus tard, au nom de l’Eglise, le roi Phillipe II d’Espagne envoie des armées espagnoles coloniser​ des îles lointaines. Lors de cette conquête ensanglantée, le roi Carlos de Cebu se fait tuer, sa ville incendiée avant de devenir la capitale des « Indes espagnoles de l’est”. Dans les décombres, l’image de Santo Niño est retrouvée intacte, ce qui est alors considéré comme un miracle. A l’endroit de la découverte, la basilique de Minore del Santo Niño est édifiée pour abriter la statuette miraculée et bénie encore aujourd’hui par tout un peuple.

El Santo Niño

A cette date, le nom de Philippines est donné à l’ensemble de l’archipel colonisé, en hommage à Philippe II d’Espagne. Aujourd’hui, une longue queue de croyants se forme jusqu’aux jardins de la basilique pour signer, embrasser, toucher la vitrine qui protège le petit enfant. Autre vestige traduisant la présence de Magellan à Cebu : la croix qu’il a plantée le 4 avril 1521, pour marquer l’endroit où les premiers Philippins chrétiens, Rajah Humabon et la reine Juana, ont été baptisés. Locaux et touristes déposent sur son socle des bougies de couleurs, non allumées… quelque peu frustrant !

Également à découvrir dans la ville de Cebu, le fort San Pedro, construit par les Espagnols. La structure actuelle date de 1738 et est le plus vieux bastion triangulaire du pays. La jolie forteresse bien conservée et convertie en musée se trouve en face de la place d’armes. À cet endroit, nous nous posons pour contempler les élèves de différentes écoles répéter leur chorégraphie, épreuve imposée par le cursus. Certains sont très bons, notamment les étudiants masculins. Ils se déhanchent de façon rythmée et sensuelle, digne d’un clip à la Beyoncé. Depuis notre arrivée aux Philippines, nous croisons un bon nombre de Lady-boys, de touts âges et tout à fait bien intégrés, c’est assez incroyable. Pas toujours facile de savoir qui est qui.

Donnez-moi un C, un E, un B un U… CEBU !!!

Changement de décors avec le somptueux temple Taoïste de Cébu. C’est un havre de paix, dans les hauteurs des montagnes, loin du chaos citadin. Le temple a été construit en 1972 par la communauté chinoise, qui représente 15% de la population locale. Pour info, le taoïsme, autant philosophie que religion dont les origines remontent au VIe siècle, est né de la pensée de Lao-Tseu au travers d’un célèbre recueil intitulé Tao Té King ou Tao-Tö-King (« Livre de Tao et de Vertu » ). En chinois, l’idéogramme Tao désigne la voie ; le taoïsme est basé sur l’observation de soi-même dans l’Univers, et sur les interactions entre l’individu et l’Univers. Si vous voulez en connaître davantage sur cette croyance. : https://chine.in/guide/taoisme_26.html.

Pour se faire les mollets, on se fait toutes ces marches avec les sacs sur le dos…

Quand sonne l’appel à la prière

Malapasqua

Au plus nord de Malapasca, se trouve une plage de pêcheurs

Il est temps de quitter la circulation, la foule et de profiter des îles voisines. Cap au nord, sur Malapasqua, où des centaines de plongeurs se retrouvent aux aurores, à 30 mètres de profondeur pour tenter d’apercevoir les effrayants requins renard.

Y sont où les requins-renard ?!?!

Les chances de les voir apparaître sont hautes, au centre de plongée on parle de 90% de chance ! C’est extrêmement élevé considérant la discrétion du requin-renard. Le « spot » nommé « Nomad Shoal » est une falaise sous-marine qui plonge à plus de 200 mètres de fond. Elle abriterait une espèce de petits poissons venant nettoyer les requins, ces derniers viendraient aux aurores se faire une toilette. Et ça n’a pas manqué ! Nous en avons entraperçu un, même deux pour Olivier ! L’instant est furtif, surtout que le fond marin ressemble à une autoroute de plongeurs mais la plongée vaut le détour. En revanche, qui dit 30 mètres de profondeur dit certification obligatoire et narcose, autrement appelée ivresse des profondeurs ; phénomène assez troublant qui parvient au-delà des 20 mètres de profondeur.

Après quelques minutes d’attente, il nous passe devant le nez

Pour la suite du tour, après maintes négociations et discussions avec un local, nous avons eu droit au bateau de pêcheurs privatisé pour nous rendre sur l’île de Bantayan, expérience sympathique !

La croisière commence

Bantayan

Bantayan est une île de 110 kms², divisée en trois municipalités : Madridejos, Bantayan et Santa Fe. Nous sommes restés principalement dans cette dernière. Les habitants sont souriants, simples, vivent au jour le jour. Un typhon peut survenir à n’importe quel moment et tout détruire sur son passage. S’adaptant au mode de transport local, nous décidons de louer un scooter pour la journée (pour la modique somme de 5€). Vraiment à recommander ! Le long de la route, des groupes d’enfants et plus grands nous font signe gaiement, accompagné d’un « helloooo » ; on se prend vite au jeu et saluons en retour, tels notre bonne vieille Elizabeth. Bref, on ne passe pas inaperçus, même en scooter.

M’man, j’veux un scooter !!!

En vrai, on va attendre la fin de la pluie pour partir 🙁

Direction « paradise beach » faire du masque et tubas. Le nom de cette plage résume la situation. Nous finirons la journée à se gaver de la vue du coucher de soleil au nord de l’île, grignoter laborieusement du crabe, et pratiquer LE sport national : le karaoké. Ici aux Philippines, on chante plus ou moins bien, partout, tout le temps, jusqu’à 22h, coupe-feu imposé par les autorités. Chanter au-delà peut entraîner une intervention policière. Par ailleurs, nous sommes étonnés de voir le tourisme sexuel aussi présent dans le pays. Dans toutes les îles visitées, nous croisons énormément d’hommes blancs d’un certain âge souvent accompagnés de jeunes Philippines, qui seraient en âge d’être leur fille…

 

Petite session «snorkeling» dans une eau à 30°

On ira se trouver une petite plage perso à quelques mètres d’ici

Moalboal

Nous continuons la visite de la région de Cebu sur l’île principale à Moalboal, connue et fréquentée par des plongeurs du monde entier. Nous nous sommes adonné aux joies de la plongée et avons eu la chance de nager avec des bans de milliers de sardines, une bonne quinzaine de tortues, poissons trompettes, clown, globe, murène, mérous etc. Un vrai régal des yeux.

Que dire…

Et le fameux ego-portrait-tortue

On finit comblés après plus de 15 tortues !

Oslob

Nous terminons la découverte de l’île de Cebu avec Oslob, où il est possible de nager avec des requins baleines, nourris quotidiennement par des pêcheurs. Expérience unique, qui séduit chaque jour des voyageurs du monde entier. Tentant ! Mais après quelques recherches sur la toile, nous nous rendons compte de l’effet néfaste de l’attraction sur les mammifères marins (perte de leur instinct naturel, modification de leurs comportements, ne craignent plus les bateaux, blessés par les palmes et bateaux, coincés dans un espace réduit, ne migrent plus pour se reproduire, changement dans leur reproduction et on en passe). Nous boycottons donc sans regret l’activité requins-baleine, ne voulant participer à ce business (pour ne pas dire mafias). On préfère attendre, et qui sait, peut-être un jour en voir nager en liberté. Vous pouvez trouver plus d’information sur les liens suivants :

Il y a de toute façon, en faisant du tourisme responsable, toujours quelque chose à voir – la grandiose cascade de Tumalog (sous une lourde pluie) nous occupera une demi-journée. Nous nous contentons le lendemain de visiter le centre-ville de Oslob avec le Cartel espagnol dont les murs sont construits en corail et l’imposante église immaculé conception.

Les cascades de Tumalog

L’église d’Oslob plusieurs fois reconstruite

Bien qu’il reste encore beaucoup à découvrir, notre visa ne nous permet de rester que 30 jours aux Philippines et presque quatre semaines se sont déjà écoulées ! Nous n’aurons pas eu l’occasion de visiter les fameuses plages paradisiaques d’El Nido, Puerto Princesa, Coron sur l’île de Palawan, ni les collines en chocolat de Bohol ou encore l’univers particulier autour du volcan Pinatubo, monde lunaire, ce qui nous donne une occasion de revenir :). En attendant, on vole direction le Vietnam (en passant par Kuala Lumpur, pas très logique) pour de nouvelles aventures !


Photos

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Cebu

Cebu

 


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